À l’image d’une époque complexe traversée par des positions unilatérales et antagonistes, de nombreux Etats se trouvent en prise avec des crises politiques au sein desquelles les contre-pouvoirs semblent jouer un rôle important. En effet, face à des revendications démocratiques ou à des interpellations dissidentes, on observe des coalitions particulières entre les gouvernements, les médias pro-étatiques et les tenants du dispositif constitutionnel.
L’Etat de droit est un socle fondamental démocratique et la séparation des pouvoirs en est le garant essentiel. L’actualité mouvementée en Equateur, Catalogne, Hongrie, Brésil… manifeste des stratégies inquiétantes d’un point de vue démocratique, qui peuvent émerger de part et d’autre de l’échiquier politique. Instrumentalisation du pénal, exclusion des dissidents, dissuasions de la contestation, manipulations de l’opinion publique… Comment comprendre l’enchevêtrement de ces phénomènes et définir de nouvelles alliances ?
Quelles que soient les vérités qui jailliront de ces temps troubles, la question d’une dynamique citoyenne se pose dès à présent. En y consacrant une analyse globale, n’est-il pas temps de réinventer une internationalisation des luttes démocratiques citoyennes, médiatiques et juridiques comme socle essentiel pour l’établissement d’un rapport de force et d’un contre-pouvoir pertinent ?