J’aurais préféré ne pas être né.
Au milieu d’autres enfants, comme eux privés de voix, d’identité et de droits, quatre enfants évoquent sans concession l’horreur. Ils racontent leur quotidien, ce qu’ils voient, vivent, subissent – au sein d’un centre de détention pour mineurs. Basé sur le livre d’Edison Llanos Mon enfer au Sename, Feroz prend place au sein du Servicio Nacional de Menores au Chili, une institution en charge de la protection des enfants vulnérables ou soumis à une peine judiciaire, et du contrôle des processus d’adoption. Les abus sexuels, la violence, la maltraitance qui gangrènent ces services ont été révélés par une enquête de l’UNICEF. Cri de douleur autant que de larmes, Feroz dépeint, avec un casting composé en majorité de garçons et filles pré[1]adolescentes, les oubliés, les disparus, les affamés, ainsi que les efforts de ces enfants pour faire partie de ceux qui s’en sortent via l’adoption.